La fessée fait de moi une femme plus calme, plus sûre et plus heureuse. Il est courant de dire qu'elle a des vertus thérapeutiques. Je ne sais si "thérapeutique" est le mot exact, puisqu'il suppose la "guérison" d'une maladie. Mais il est certain que la fessée nous apporte beaucoup de bien-être en permettant de libérer des émotions parfois profondément enfouies en nous-même.
Si, par principe, la fessée calme et rassure, elle ne conduit que rarement à ces larmes que l'on espère tellement voir couler sur nos joues. Seule l'interaction psychologique entre la douleur physique (fessée) et la douleur émotionnelle (réprimandes, sentiment de culpabilité) peut permettre d'amener à la surface ces émotions profondes.
Les proportions entre le ressenti de la douleur physique et de la douleur émotionnelle varient considérablement d'une personne à une autre et d'une situation à une autre. Avoir réussi à fondre en larmes une fois ne garantit pas le même succès à la prochaine séance, loin s'en faut. Cette libération émotionnelle est le plus souvent imprévisible mais il existe des facteurs qui peuvent la favoriser. L'objet de ce billet est de tenter de les analyser.
Tout se joue donc dans la bonne proportion entre douleur physique et douleur émotionnelle. Certains dominants pensent à tort que si leur partenaire ne pleure pas, c'est que la fessée n'a pas été assez forte ou assez longue. Bien sûr, pour qu’il y ait libération émotionnelle, il faut que la douleur physique ait atteint une certaine intensité. Mais cela est loin d’être suffisant. Les femmes ont une capacité étonnante à endurer la douleur. Si elles arrivent à supporter les douleurs de l'enfantement sans pleurer, ce n'est certainement pas la douleur d'une fessée, même intense, qui les fera craquer (je ne me place pas ici dans le cadre de punitions extrêmes, mais bien dans le cadre de fessées classiques). Pour libérer les larmes, il est fondamental que les aspects émotionnels se mêlent intiment à la douleur physique. Tel un chef d'orchestre, le dominant devra magner subtilement regards désapprobateurs, réprimandes, fessées, mises au coin, culpabilisation, honte, contrition et pardon et sa partenaire devra se laisser porter sur cette partition sans aucune réticence pour que les larmes puissent être libérées. Bien sûr, tous ces éléments ne sont pas toujours nécessaires. Mais, par leur forte synergie, ils aident à l’harmonie de la partition.
L'attente peut aussi être un facteur important dans la production des larmes car elle exacerbe la culpabilité et la peur de la fessée à venir. Durant cette période, le dominant peut renforcer ce sentiment en rappelant régulièrement à sa partenaire les raisons qui la conduisent à mériter cette punition. Il arrive parfois que la tension soit si forte dans ces moments-là que la coupable se mette déjà à pleurer. Il est alors vivement conseillé de mettre fin à la disgrâce et de procéder le plus rapidement possible à la punition, afin de profiter de ces premières larmes qui ouvrent généralement la voie à une libération émotionnelle complète. Si le dominant tarde trop, les larmes risquent de se tarir et le sentiment de culpabilité se transformer en ressentiment, ce qui naturellement gâcherait tout le processus.
Les réprimandes sont bien évidemment un facteur majeur dans le processus de culpabilisation/libération. Toutes les personnes ne réagissent pas de la même manière aux réprimandes. Certaines personnes (dont je fais partie) sont sensibles au haussement de voix du dominant (processus d’infantilisation), d’autres préfèrent être grondées comme des adultes à part entière, donc sans haussement de ton. Mais la manière de gronder dépend aussi du contexte et de la progression de la punition. Il est bien rare que l'on ne joue les réprimandes que dans un seul de ces deux registres.
Changer le tempo de la fessée, alterner fermeté et douceur, aide généralement au processus en désorientant la personne punie. Selon mon expérience, le plus efficace est de gronder sévèrement au moment où la fessée se fait plus douce (cela ne servirait à rien de réprimander sévèrement quand la fessée est elle-même déjà administrée sévèrement). L’impact des paroles à ce moment-là est particulièrement fort.
Certains mots clés peuvent déclencher l'assaut des larmes, comme «vilaine», «méchante», «déçu», etc. Des phrases clés peuvent avoir le même effet, comme «Je croyais que tu avais compris la leçon la dernière fois», «Combien de fois faudra-t-il que je te punisse pour la même chose», «Ton comportement est inacceptable, le réalises-tu ?». Les questions directes sont généralement plus troublantes puisqu'elles exigent un effort de réponse de la part de la personne punie. Ces mots ou ses phrases doivent être dites avant et pendant la fessée et participent à renforcer le sentiment de honte et d’humiliation nécessaire à l’apparition des larmes. Pour lâcher prise et accéder aux émotions inconscientes, la personne punie ne doit plus avoir ni fierté, ni orgueil, ni arguments. Elle doit être mise à nue, aussi bien physiquement que psychologiquement.
Mais toutes les larmes ne relèvent pas du lâcher prise. Elles peuvent être les larmes de colère ou de frustration d'un orgueil blessé, parfois les larmes de fatigue d'une fessée dans laquelle la punie ne parvient pas à entrer psychologiquement. Ces larmes restent dans le conscient, elles n’émergent pas de l’inconscient et n'ont donc pas le même effet libérateur.
Mais elles peuvent être un signe précurseur du lâcher prise, en indiquant que la capitulation de la punie est proche. En se soumettant à la volonté de son partenaire et à la douleur de la fessée, elle entre dans le bon état d'esprit. A ce stade, la fessée doit être perçue comme une leçon salutaire et la punie ne centre plus ses émotions sur la déception supposée de son partenaire mais bien sur ses propres émotions. Là est la clé de la libération émotionnelle. Les émotions refoulées dans l’inconscient sont peu à peu libérées (le phénomène peut-être parfois brutal) et cela est la source d'un immense bien-être.
Notons qu’une fessée administrée immédiatement, sur le vif, conduit plus facilement aux larmes, la personne punie n’ayant pas eu le temps de construire ses défenses.
Mais gardons bien à l'esprit que pleurer et lâcher-prise ne doivent jamais être un objectif en soi. Plus on en fait un enjeu, moins les larmes seront susceptible d’être libérées. Quoi qu’il arrive, la fessée apporte beaucoup de plaisir. Alors détendez-vous! Plus vous serez détendus, plus elles auront de chance de survenir!