Au bout de quelques instants, il revint vers elle et lui confia sa valise.
« Tu peux la monter dans l'appartement, s'il-te-plaît ? »
« Oui, bien sûr », répondit-elle, intimidée.
Son cœur battait la chamade. Elle ne savait pas s'il était en colère de son manquement à l'attendre dehors. Probablement. Il l'avait déjà sévèrement sermonnée pour moins que cela...
Elle prit l'ascenseur, la mort dans l'âme, et regagna l'appartement. Une fois la valise posée sur le porte bagage, elle marqua un temps d'arrêt. Il lui fallait descendre le retrouver, mais elle avait un peu peur. « Allez, courage», se morigéna-t-elle, tu l'as tellement attendu, cet instant !
Elle regagna la hall, le cœur battant. Lorsqu'elle sortit de l'ascenseur, il vint à sa rencontre en souriant, s'inquiéta de savoir si elle n'était pas trop fatiguée de son long voyage, si l'appartement lui plaisait, si sa décoration lui allait, s'il était assez grand... Elle en fût amusée. Jamais elle n'avait été dans un endroit aussi grand et aussi luxueux!
Il lui prit par la main et la guida vers la salle du restaurant de l'hôtel, dans lequel il avait réservé une table pour dîner. Elle le suivit sans entrain particulier. Elle savait qu'elle serait incapable d'avaler quoi que ce soit tant que la menace d'une correction sévère planait sur sa tête.
Sévère... il le lui avait assez répété! Il le lui avait même fait dire à plusieurs reprises, en lui demandant si elle comprenait ce que cela signifiait et si elle était d'accord qu'elle le méritait bien. Elle avait toujours acquiescé courageusement, mi-effrayée, mi-amusée. Mais maintenant que le moment était venu, elle se sentait beaucoup moins courageuse, et donc forcément beaucoup moins docile...
Il s'installèrent à un table située au milieu de la salle et le serveur, au demeurant très gentil, commença à bourdonner autour d'eux comme une guêpe autour d'un pot de confiture. Lui ne semblait pas le remarquer et attaqua d'emblée son rôle en lui demandant d'énoncer à haute voix les raisons pour lesquelles elle allait être sévèrement punie après le repas. Elle était gênée, non pas par la question, elle s'y était préparée, mais parce que le serveur était à portée de les entendre. Elle ne cessait de le regarder en espérant qu'il s'éloigne. Son seigneur lui caressait la main en attendant qu'elle réponde, mais fini par prendre ombrage de son manège.
« Tu veux l'inviter à notre table ?», dit-il en désignant le serveur.
« Mais non, je veux juste qu'il s'en aille », bredouilla-t-elle, encore plus intimidée.
La patience de son Maître avait atteint ses limites.
« Maintenant ça suffit, Amandine ! Je t'avais demandé de ne pas mettre de collant... C'est quoi ça ? » lui demanda-t-il en lui caressant la jambe. « Je t'avais aussi demandé de ne pas mettre de soutien-gorge...», ajouta-t-il en la regardant droit dans les yeux.
« Mais vous aviez-dit que si on sortait... », tenta t-elle de se défendre.
« Je t'avais dit que l'on dînerait ici !», la coupa-t-il aussitôt. « Va immédiatement dans les toilettes les enlever. »
« Mais.. et si il n'y a pas de toilettes... donnez-moi les clés de la chambre, j'irai me changer là-haut ». « C'est une manière correcte de me les demander, tu penses ? »
Le regard de son grand Maître ne pétillait plus du tout et elle eu la certitude que, s'ils n'avaient pas été dans cette grande salle de restaurant, elle aurait reçu une correction sévère sur le champ. La mort dans l'âme, elle demanda au serveur où se trouvaient les toilettes et obtempéra tout en le maudissant. S'ils avaient été seuls, elle lui aurait jeté son soutien-gorge au visage (ce n'est pas si sûr, à vrai dire...). A présent elle devait à nouveau traverser la salle de restaurant avec la certitude que tout le monde pouvait voir le bout de ses seins érigés à travers le haut moulant de sa robe. Elle était morte de honte lorsqu'elle regagna enfin sa place.
Elle avait à peine touchée à son assiette et priait pour qu'il ne lui demande pas de la finir mais il semblait lui aussi pressé de passer à autre chose. Il fit signe au serveur et ils quittèrent le restaurant sans ne plus échanger un mot. Il la précéda dans les couloirs de l'hôtel, marchant du pas rapide qui le caractérisait, elle trottant derrière (tant bien que mal avec ses hauts talons) comme elle allait devoir apprendre à le faire durant les quatre jours à venir. Plus ils s'approchaient de l'appartement, plus elle regrettait de ne pas avoir fait d'avantage d'effort lorsqu'ils étaient au restaurant. Il était en colère, elle le voyait bien. Il faut dire qu'elle avait transgressé à peu près toutes les règles qu'il lui avait fixées. Elle avait honte, elle avait peur, mais elle était aussi plus calme et se promit de tout faire pour que son attitude soit désormais irréprochable.
Il ouvrit la porte de l'appartement et se tourna vers elle.
« Tu vas au coin, les mains sur la tête, et tu ne bouges pas. Tu as bien compris ? »
« Oui, Monsieur ».
Elle prit place comme demandé face au mur et l'entendit aller et venir dans l'appartement. Elle n'osa ni bouger, ni se retourner. Comme elle avait un peu peur de la suite, elle se dit qu'attendre au coin n'était pas si déplaisant, tout compte fait... Mais son répit ne fût que de courte durée. Il revint quelques minutes plus tard pour lui signifier que la salle de bain était en désordre.
« Viens voir ».
Elle le suivit, surprise, car elle avait pensé l'avoir remise en ordre mais une fois dans la pièce elle constata qu'effectivement le tapis devant la baignoire était en acordéon. Elle s'agenouilla et le remit en place.
« Tu trouves cela normal ? Est-ce une bonne manière d’accueillir ton Maître? »
« Non, Monsieur, je vous demande pardon ».
« Bien, suis-moi ».
Ils retournèrent au salon où il s'assit sur le canapé tandis qu'elle restait debout, ne sachant quelle attitude adopter.
« Tu penses que tu te tiens dans la bonne position vis-à-vis de moi ? » lui demanda-t-il.
Elle s'agenouilla et le regarda d'un air interrogatif.
« Oui, c'est mieux ainsi » acquiesça-t-il.
« Maintenant dis-moi toutes les raisons pour lesquelles tu mérites d'être punie ».
Cette fois, elle ne chercha pas à éluder la question. Elle récita de mémoire tous ses manquements aux règles des 4 D et toutes les fautes qu'elle avait commise envers lui durant ces dernières semaines. Elle en oublia certainement quelques unes, il y en avait tant, mais il parut satisfait.
« Ce soir, je ne vais pas te punir pour ces fautes, Amandine. Je le ferai dans les jour à venir. Aujourd'hui, c'est une reprise en main pour asseoir mon autorité sur toi. Tu vas être sévèrement corrigée. Tu vas avoir mal. Tu es d'accord avec cela ? »
« Oui, Monsieur ».
Il lui fit signe de venir se placer à sa droite et de s'allonger sur ses genoux, ce qu'elle s'empressa de faire, soulagée d'avoir passé l'étape de l'interrogatoire. Il prit son temps avant de commencer à la fesser. Il la caressait. Il lui parlait. Il restait silencieux surtout... Il voulait qu'elle perdre ses repères et il y réussit très bien. Mais lorsqu'il jugea le moment venu, sa main s'abattit sans faillir. Des claques douces au début mais dont l'intensité augmenta assez rapidement. Lorsqu'il releva sa jupe, la brûlure devint tout à fait perceptible et lorsqu'elle se trouva déculottée, elle se dit que jamais elle n'avait connu quelqu'un qui fesse de ses mains aussi fortement !
Au bout de longues minutes, la fessée cessa. Elle avait les fesses délicieusement chaudes et mourraient d'envie de le les toucher mais n'osa pas le faire.
« Lève-toi, Amandine. La fessée n'est pas terminée, tu le sais, mais nous allons la poursuivre dans la chambre. »
Elle regagna la chambre devant lui, bien consciente du ridicule de sa démarche, la culotte abaissée à mi-cuisse. Il décrocha le grand miroir qui ornait l'un des murs du salon et la rejoignit dans la chambre. Il déposa l'objet à quelques mètres du lit. Elle le regarda faire, surprise et amusée. Il vint s'asseoir sur le lit et lui fit signe de venir s'allonger à nouveau sur ses genoux.
« Tu te vois dans le miroir ? » lui demanda-t-il.
Elle tourna la tête et se vit, effectivement. Elle le vit, lui, surtout. Il souriait et semblait heureux. Elle lui sourit à son tour.
« Ça va ? » lui demanda-t-il.
« Oui, Monsieur » lui répondit-elle, en lui souriant encore.
« Je vais continuer la fessée, mais elle va être plus sévère. Tu es bien d'accord ? »
« Oui, Monsieur ».
« Tu l'as méritée, n'est-ce pas ? »
« Oui, Monsieur ».
La fessée reprit de plus belle. Il frappait fort, parfois très fort même. Quand il frappait plusieurs fois de suite la même zone, la douleur devenait rapidement insupportable, surtout quand les claques s'abattaient sur le haut de ses fesses ou sur les côtés. Mais il devait surveiller ses réactions dans le miroir car dès que la douleur devenait réellement insupportable, il changeait de zone et elle respirait à nouveau pour quelques instants. Il la fessa ainsi longtemps. Ses fesses étaient rouges comme jamais elles n'avaient été mais elle ne voulait pas se regarder dans le miroir. Elle préférait fermer les yeux et savourer chaque instant, chaque claque, chaque brûlure.
Mais la fessée cessa, brusquement.
« Lève-toi. »
Il la guida au bord du lit et la fit se courber, son buste venant reposer sur le lit. Elle l'entendit déboucler sa ceinture et son estomac se contracta au bruit si caractéristique du cuir glissant à travers les passants.
« Il y a des coussins dans le placard. Voulez-vous que j'en prenne pour surélever mes fesses? » crut-elle opportun de dire.
« La reine de la fessée croit-elle devoir m'apprendre à la corriger ? » tonna-t-il.
« Mais non.. pardonnez-moi... je ne voulais pas... c'est juste que je ne savais pas si vous les aviez vus» répondit-elle, affolée.
Son visage était figé en une colère froide. Il ne disait plus rien et elle en eu peur. Elle se maudit d'avoir parlé. Pourquoi avait-il fallu qu'elle dise cela ? Pourquoi ne pouvait-elle pas revenir en arrière?
Il ouvrit le placard et en sortit, un par un, tous les coussins qui s'y trouvaient, formant une pile au milieu du lit.
« Allonge-toi ».
Elle retint son souffle et se jeta à travers la pile. Une fois bien mise en place, elle le regarda à nouveau. Son visage était toujours impassible et froid. Elle avait l'étrange impression qu'il cherchait à contrôler sa colère. Cela l'effraya un peu. Elle enfonça son visage dans le couvre-lit et attendit son châtiment. Elle avait envie de pleurer. Elle avait une nouvelle fois tout gâché...
La ceinture s'abattit plusieurs fois, elle n'aurait su dire combien. Elle essaya de ne pas bouger, de ne pas gémir. Elle voulait montrer par sa contrition combien elle était désolée de ce qu'elle avait dit. Au bout d'un certains temps, il s'arrêta, lui caressa doucement la tête et la tourna de manière à pouvoir la regarder dans les yeux.
« Je vais encore te donner cinq coups, sur les cuisses cette fois. Cela va te faire mal. Tu m'as bien compris, Amandine ? ».
« Oui, Monsieur » répondit-elle, d'une toute petite voix.
Il leva la ceinture et les coups s'abattirent rapidement. Leur force était modérée, elle n'eut pas vraiment mal, mais elle n'en pouvait plus. La tension de cette dernière épreuve avait été trop forte.
Il s'approcha d'elle et l'embrassa longuement.
« Je vous demande pardon, Monsieur » lui dit-elle une dernière fois.
« C'est fini, Amandine » lui répondit-il en la serrant dans ses bras.
Après quelques minutes, il se releva et lui dit :
« Je vais me déshabiller. Pendant ce temps, je veux que tu mettes ta tenue de Geisha (ce n'était pas vraiment une tenue de geisha, juste une tenue de nuit très jolie) et que tu ranges toutes mes affaires. Tu es d'accord ? »
Ravie, elle fit comme il le lui avait demandé. Elle adorait cela, ranger ses affaires, comme si elle était sa servante, comme s'il lui appartenait un peu... Il y avait plein de petits cadeaux pour elle dans sa valise, qu'elle rangea sagement sur la commode à côté de ceux qu'elle avait apportés pour lui. Ils se les offriraient plus tard, il avaient tout le temps...
Une fois la valise vidée et toutes les affaires rangées, elle vint s'allonger à ses côtés et ils s'embrassèrent tendrement.
« Ca va ? » lui demanda-t-il dans un sourire, « ce n'était pas trop sévère ? ».
« Non » lui répondit-elle en riant. « J'ai les fesses brûlante et j'adore ça ! ».
« On n'a pas fini... » répondit-il, taquin, en la prenant dans ses bras.
Il embrassa ses seins si délicatement, si tendrement, qu'aucune caresse n'aurait pu être aussi douce. Ils firent l'amour pendant des heures. Leurs corps étaient aimantés l'un à l'autre et rien n'aurait pu les séparer. Ils avaient besoin de fusion. Ils avaient besoin de se sentir l'un à l'autre. De temps en temps ils s'arrêtaient pour s'embrasser, puis leurs corps repartaient dans une valse enfiévrée. Il était cinq heure passée lorsque leurs corps, enfin repus, s'accordèrent une pause.
« Je plains les voisins du dessus ou du dessous. S'ils peuvent nous entendre, ils n'ont pas dû pouvoir fermer l’œil de la nuit... » lui dit-elle en riant.
« Tu seras punie pour cela... » lui répondit-il, malicieusement.
« Je vous aime » lui murmura-t-elle en se lovant tout contre lui.
Ils s'endormirent enfin, épuisés mais heureux.
(à suivre)