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Channel: Les errances d'Amandine
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Quelques jours hors du temps (5)

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Le petit déjeuner leur fut servi aux aurores. Elle lui demanda ses préférences et le servit au lit, avant de venir s'allonger tout contre lui. C'est alors que les premières claques tombèrent, d'abord sur sa fesse droite. Toutes au même endroit. Toutes aussi fortes. La douleur qu'elle en ressentait grandissait de manière exponentielle, chaque claque devenait de plus en plus insupportable. Au moment où elle s'apprêtait lui demander grâce, il changea de cible et la fesse gauche subit le même châtiment. Devait-elle lui dire qu'il ne devrait pas la frapper toujours au même endroit, que cela lui faisait vraiment trop mal ? Bien sûr que non. Elle n'avait pas le droit de dire ce genre de chose. Elle n'avait pas le droit de remettre en cause, ni ses décisions, ni ses actions, surtout pas quand ils s'agissait de punitions... et aujourd'hui était le jour où elle devait être punie pour toutes ses fautes passées, celles qui peuplaient les pages de son carnet. Elle se tût et endura sa punition, mais éprouva un immense soulagement lorsque les claques cessèrent enfin. Elle se soumit à lui sans qu'il le lui demande, parce qu'elle en avait envie, parce qu'elle se sentait à sa place, ainsi. Elle ne fut ni pénétrée, ni caressée. Elle n'avait pas le droit au plaisir. Aujourd'hui, elle était punie...

Avant qu'il ne parte au travail, alors qu'ils s'embrassaient sur le canapé, il lui glissa dans l'oreille d'un air grave, qui aurait presque pu paraître contrarié à quelqu'un d'étranger à leur relation...

« Ce soir, je vais te corriger sévèrement, Amandine. Tu l'as mérité, tu le sais ? » 

« Oui, mon Seigneur, je l'ai méritée » lui répondit-elle, de cette petite voix d'enfant qui apparaissait souvent dans leurs jeux.

« En attendant, je veux que tu ailles t'allonger sur le lit. Tu m'as bien compris ? »

« Oui, Monsieur. » 

Elle se leva et regagna la chambre ou elle s'allongea sur le dos, sans réellement se douter de ce qui l'attendait. Il la rejoignit et la regarda de ses grands yeux si tendres qui démentaient toujours la dureté de ses propos...

« Hier, tu m'as tutoyé, n'est-ce pas ? »

Un « regarde » au lieu de « regardez » lui avait effectivement échappé lorsqu'ils regardaient ensemble Glenn Gould jouer du piano, assis sur une chaise. Quelle étrange position avait ainsi prise le maestro! Elle s'était aussitôt reprise et avait demandée pardon de la manière la plus contrite possible, mais son Maître n'avait pas acceptée ses excuses. Pour lui, le tutoiement était la faute la plus grave qu'elle puisse commettre, celle qui pouvait justifier qu'il mettre un terme définitif à leur relation. Il le lui avait clairement signifié et s'il ne comptait pas mettre cette menace à exécution dans l'immédiat, elle savait néanmoins qu'elle en serait sévèrement punie.

« Qu'est-ce que tu mérites ? » continua-t-il, impitoyable...

« Une fessée sévère, Monsieur ».

« Comment ? »

« Avec votre ceinture, Monsieur ».

Elle le regarda, mi-apeurée, mi-excitée, défaire la boucle de sa ceinture et la faire glisser hors des passants de son pantalon. Il la regarda une dernière fois en lui souriant, avant de se saisir de ses jambes et de les relever à la verticale. Elle le fixait toujours mais son visage était devenu impénétrable, comme empreint d'une colère froide, comme s'il cherchait au fond de lui ce calme nécessaire à l'application de la cruelle sentence. Lui qui avait été si doux et si tendre avec elle quelques instants à peine auparavant... Elle préféra fermer les yeux et attendit que son châtiment se termine, soulagée. 
Il n'avait pas frappé très fort, mais très rapidement. Finalement, cela n'avait pas été si difficile à endurer... et il la serrait à nouveau dans ses bras, son grand Monsieur si tendre et si aimant ! Il l'embrassait, il lui disait qu'elle était pardonnée... et elle était heureuse, tout simplement heureuse. Elle se tenait sur la pointe des pieds pour essayer d'atteindre sa bouche mais elle n'y parvenait pas et cela le faisait rire. Il fallait qu'il la porte et ils riaient ensemble, de plus belle.

Il partit alors pour une très longue journée de travail. Ils ne se retrouvèrent pas pour déjeuner et la journée lui parut, à elle, interminable... Elle retrouva ses marques dans cette grande ville où elle avait habitée autrefois, fit le tour des boutiques qu'elle aimait mais dont certaines avaient disparues. Elle rentra en milieu d'après-midi pour avoir le temps de se faire belle et de se préparer à recevoir son Seigneur, le soir venu. Il lui avait promis de rentrer tôt mais ce n'est qu'à 19 h passées qu'elle reçut enfin un message de sa part. 

« J'arrive dans 15 minutes. Tu peux laisser la porte entrouverte et m'attendre sagement à genoux en pensant à moi, si ton humeur est soumise et que ça te fait plaisir... ».

Bien sûr que cela lui ferait plaisir ! 15 minutes... elle avait encore un peu de temps devant elle. Elle s'était plongée dans la lecture d'un livre qu'il lui avait expliqué avoir joué un rôle fondamental dans la construction de son fantasme et elle voulait absolument en savoir plus... C'est alors qu'elle entendit sonner à la porte . Mince, mais ça ne fait pas 15 minutes !!! Elle se précipita pour ouvrir la porte et se jeta dans les bras de son grand Maître. Elle avait commise de nombreuses fautes : elle n'avait pas entrouvert la porte, elle portait encore ses sous-vêtements, elle n'avait pas mis ses chaussures à talons et elle ne l'attendait pas à genoux... Il rajouta même comme faute qu'elle ne lui avait pas servi son whisky (mais même s'il lui avait demandé de lui en servir un la veille, jamais il n'avait précisé qu'elle devait le faire tous les soirs... la vie de soumise est parfois bien compliquée!). Il devait donc être très en colère après elle, mais il n'arrêtait pas de sourire et elle n'arrêtait pas de rire en retour, en le serrant dans ses bras. Elle n'était pas du tout dans un esprit de soumission. Son bonheur à le retrouver éclatait en rires et en baisers et cela semblait l'amuser, lui aussi, au moins un peu... 
Au bout de quelques minutes, il essaya de la canaliser en énumérant toutes ses fautes et en lui ordonnant d'aller se préparer pour recevoir, cette fois dignement, son Seigneur (et recevoir la punition qu'elle venait amplement de mériter...). Elle s'exécuta rapidement et s'agenouilla devant le fauteuil où il avait pris place. Il lui tendit sa main droite, celle qui devait la châtier, afin qu'elle l'embrasse et la lèche. Mais il la fixait de ses yeux rieurs et elle n'arrivait pas à se concentrer sous ce regard-là. Elle l'implora de ne pas la regarder ainsi mais rien n'y fit et elle dû rassembler tout ce qu'il lui restait de courage et d'humilité pour parvenir à faire l'exercice qu'il se plaisait malicieusement à faire durer...

Quand il fût satisfait et jugea qu'elle se trouvait enfin dans l'état d'esprit de soumission qui convenait à sa punition, il lui demanda d'aller chercher la brosse, l'instrument qu'elle craignait par-dessus tout. Elle la rapporta et la lui donna, sans dire un mot. Elle avait terriblement mal au ventre, à présent. 

La fessée commença à la main, directement sur ses fesses nues. Comme elles n'avaient pas totalement récupérées de la fessée du matin, elle en ressentit la douleur très rapidement. Mais il ne tarda pas à attraper la brosse et reprendre la fessée avec ce terrible instrument, qui a chaque impact créait une douleur profonde et intense. Par réflexe, elle essaya d'interposer ses mains mais il les lui attrapa et les maintint fermement dans son dos. Ses jambes se mirent à trembler sans qu'elle n'arrive à les contrôler...

« Tchut... Amandine, je suis là, tu ne risques rien », lui murmura-t-il doucement à l'oreille. 

Ses tremblement se calmèrent et la fessée reprit son cours. Il procédait par séries de dix ou vingt coups et lui demandait de les compter et de l'en remercier, mais il allait si vite qu'elle avait un peu de mal à suivre.

Il s'arrêta enfin et lui dit...

« Tu vas te mettre au coin, dans la chambre, et ne pas en bouger. Je veux que ton nez soit collé au mur. Je vais te regarder et profiter du spectacle... Tu as bien compris (*) ? »

Elle ne répondit rien mais se précipita dans la chambre, trop heureuse d'échapper à l'instrument maudit. Elle avait l'air ridicule, elle en était certaine, mais elle espérait néanmoins que ce moment de répit dure le plus longtemps possible. C'est donc à regret qu'elle l'entendit énoncer, à peine quelques minutes plus tard, son.. 

 « Viens ici ! ». 

Il était assis sur le lit et tenait la brosse dans sa main. Elle fit une grimace et retourna s'allonger sur ses genoux, la mort dans l'âme. La fessée reprit, et avec elle son compte infernal... 

Lorsqu'il jugea sa peine suffisante, il la releva et l'embrassa. 

« On va dîner ? » lui demanda-t-il en lui souriant. Elle se rhabilla et s'accrocha à son bras. Elle se sentait comme dans du coton et ce n'était pas facile de suivre sa marche rapide, juchée sur des talons de 10 cm. Il l'emmena dans un restaurant bar à vin. On les installa dans une petite salle qui ressemblait à une cave en pierre, où ils étaient absolument seuls. C'était un endroit très romantique qu'elle aima du premier coup d'œil. Il s'amusa à leur commander du vin blanc parce qu'elle lui avait dit que ce breuvage la rendait très amoureuse... à condition qu'elle n'en boive pas trop! Ce fût un moment heureux, calme et serein. Il lui parla un peu de son travail, humaniste et passionnant. Elle l'écouta, ravie et fière de la confiance qu'il lui faisait en la laissant pénétrer ainsi dans son univers. 

Ils rentrèrent à l'hôtel où elle lui prouva une nouvelle fois sa soumission. Ils firent l'amour, tout en douceur. Alors qu'ils commençaient à sombrer dans le sommeil, il lui dit « Je t'aime ». C'était la première qu'il prononçait ces mots. Il les avait écrit, mais jamais dit. Elle était heureuse et personne au monde n'aurait pu l'être davantage...

(à suivre)


(*)  Pour ceux qui s'interrogeraient sur le fait que ce grand Monsieur dise toujours « Tu as bien compris ? », il faut dire qu'Amandine souffre réellement d'une mauvaise audition et que son grand Maître adoré s'assurait ainsi qu'elle avait bien entendu ce qu'il lui demandait de faire... Il était juste et équitable, ce grand Monsieur. Jamais il n'aurait voulu la punir pour une désobéissance qui n'en aurait pas vraiment été une !  :-)

Mais que se passe-t-il dans le coin ?

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Aujourd'hui est le Love Our Lurkers day chez nos amis anglo-saxons. Le principe est qu'au moins une fois dans l'année, les personnes qui viennent habituellement lire un blog en silence y laissent un petit mot en commentaire. Cette coutume n'est pas d'usage en France mais, étrange coïncidence, je constate qu'aujourd'hui le blog vient de dépasser les 5 000 commentaires.

Merci à tous !  

Si je propose les sujets, ce sont les commentaires qui les nourrissent, les développent et leur donnent une âme...

Par ailleurs ce sont eux qui donnent la force au blogueur de continuer son travail !

Je décerne une couronne d'or toute spéciale à Hadrien des Ombres, qui a posté aujourd'hui le cinq millième commentaire, et à Peter Pan, qui tient le haut du classement des commentateurs depuis presque la création du blog. :-)

Et pour tous les curieux qui se demandent ce qu'il peut bien se passer dans le coin, voici une petite vidéo qui m'a beaucoup amusée. J'espère qu'elle vous donnera le sourire en vous rappelant quelques bons souvenirs...




Quelques jours hors du temps (6)

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Le quatrième jour les réveilla aussi tôt que les précédents. Firent-ils l'amour ? Fut-elle à nouveau punie ? Elle ne s'en souvient plus. Pardonnez-lui, sa mémoire se brouille avec le temps. Des images, seules, peuplent sa mémoire. Son grand amant déversant sa semence sur sa poitrine et sur son ventre. La femme de chambre rentrant par surprise dans la chambre alors qu'elle était allongée, nue, sur le lit. Lui sortant de la salle de bain, son corps parfait, son sourire timide et charmeur...

Au moment où il s'apprêtait à partir travailler, elle lui demanda,

« Monsieur, j'aimerais beaucoup organiser un pique-nique ici, pour nous deux, à midi. Qu'en pensez-vous ? »

Il acquiesça et elle en fut ravie. Cela lui donnait un but, une utilité dans ce grand jeu qu'ils jouaient si sérieusement...

Elle se rendit dans un grand magasin parisien qui abritait en son sein une multitude de stand de traiteurs renommés et s'amusa à piocher des aliments chez chacun d'eux. Elle y trouva même des figues fraîches (son fruit préféré à lui) et des fraises et des framboises (ses fruits préférés à elle). Au rayon des vins, elle eu une hésitation. Elle n'avait aucune idée des vins qu'il aimait... Lors de leur premier repas, ils n'en avaient pas bu, préférant profiter pleinement des émotions à venir sans risquer d'être en quoi que ce soit anesthésiés par l'alcool. Le jours suivant, ils burent un vin italien dont elle ne connaissait pas le nom et le troisième jour un chablis, pour lui faire honneur. Mais pour aujourd'hui, elle désirait un vin rouge. Elle en choisit un qui avait un sens pour elle et qu'elle aimait beaucoup... en espérant qu'il l'aimerait, lui aussi ! 
Elle se mit alors en quête d'un tire-bouchon mais, dans cet immense magasin, ne réussit pas à en trouver. Elle devait vraiment avoir l'air dépité car un grand homme, visiblement gardien du temple, s'approcha pour lui venir son aide. Il fit appel à un ami et elle ne gagna pas un million, mais la bouteille fut débouchée sur le champ ! 

De retour à l'hôtel, elle vida le mini bar et y installa toutes les victuailles qu'elle avait achetées afin qu'elles restent bien fraîches. Elle installa la table, en utilisant les verres qui se trouvaient dans la salle de bain et les couverts que les traiteurs lui avaient donnés, puis enleva ses sous-vêtements et se prépara à le recevoir...
Mais à bien y regarder, cela ne pouvait pas aller ! Il n'était pas question que son grand Seigneur mange avec des couverts en plastique et il lui fallait des verres à pied pour y servir le vin ! Elle se rhabilla en vitesse et descendit au restaurant de l'hôtel, où elle demanda en catimini si on ne pouvait pas lui prêter des couverts et des verres à pied. Le barman, visiblement amusé, alla lui chercher tout ce dont elle avait besoin et c'est très fière d'elle qu'elle revint à l'appartement. Tout allait être parfait ! Il ne fallait surtout pas qu'elle manque son arrivée, comme elle l'avait fait la veille, aussi se mit-elle en position d'attente à genoux aussitôt qu'elle reçut le texto la prévenant de son arrivée imminente. Il en fut surpris et ému quand il pénétra dans l'appartement, parce que cette fois-ci il ne lui avait rien demandé, aussi s'empressa-t-il de la relever et de l'embrasser. 

Ils déjeunèrent, ils... (à sa grande honte, elle ne s'en souvient plus)... et il repartit de nouveau au bureau. Le soir venu, alors qu'ils étaient allongés l'un contre l'autre sur le lit et qu'il avaient une discussion animée sur... (elle ne s'en souvient plus)... elle laissa échapper un « tu vois » dont il ne manqua pas de s'offusquer en en soulignant la vulgarité. Cela les énerva, lui comme elle. Il lui dit qu'il était trop fatigué pour la punir le soir-même mais qu'elle ne manquerait pas de l'être le lendemain. Elle lui répondit qu'il était trop cruel. Il lui dit que puisqu'il en était ainsi, elle serait punie le soir-même comme le lendemain, et lui ordonna d'aller chercher la ceinture... Et c'est ainsi qu'elle le revit empiler les coussins, les uns au-dessus des autres, sur le lit... tout comme le premier soir. La boucle était bouclée ! Elle retint sa respiration et se positionna dessus. Elle ne le regarda pas, cette fois-ci. Elle était triste, elle avait envie de pleurer, elle ne voulait pas que leur dernière nuit ensemble se passe ainsi, sur cette terrible faute. 

Il la corrigea sévèrement, tout comme elle le méritait. A un moment il s'agenouilla en face d'elle, introduisit sa verge dans sa bouche, et le serpent de cuir reprit sa danse infernale. Mais dans cette position, la ceinture finissait souvent sa course sur son sexe, sur ses lèvres, et cela lui faisait terriblement mal. Elle se mit à pleurer mais tint bon. Ce n'est que lorsqu'il se mit à frapper plusieurs fois exactement au même endroit qu'elle sentit ses limites atteintes. Elle dégagea le sexe de sa bouche et murmura un "J'ai mal, Maître...". Il s'arrêta aussitôt et jeta la ceinture au pied du lit. Il la prit dans ses bras et l'allongea tout contre sa poitrine en attendant que ses pleurs cessent. 

« Je t'aime Amandine, tu le sais ? »

« Mais je ne le mérite pas ! »

Et ses pleurs redoublèrent. Elle n'avait pas envie de le quitter, elle était triste que tout se termine. Mais ça, elle ne voulait pas le lui dire...

Ils s'endormirent une dernière fois dans les bras l'un de l'autre. Le lendemain ils se quittèrent sur les quais de la gare. Elle avait les larmes aux yeux, il lui disait d'être courageuse. Ainsi est la vie... et la fin de cette jolie bulle.

Cacher n'est pas jouer

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Vous n'échapperez pas si facilement à votre fessée, Mademoiselle !

Les clichés de l'amour... ou de la fessée ?

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Plus besoin de présenter "50 nuances de Grey", le livre qui a donné envie à la terre entière de s'essayer à la fessée. Je l'ai lu, je n'en comprends pas l'intérêt suscité... mais heureusement pour toute la communauté spankophile de la planète, mes goûts n'ont absolument rien d'universel !

Autre livre sujet à polémique de cette rentrée littéraire en France, celui de Valérie Trierweiler. Celui-là, je ne l'ai pas lu (et je ne suis pas prête à le faire). 

Mais saviez-vous qu'il y beaucoup de similitudes, et disons-le de bien mauvais clichés, entre ces deux livres ? 

Pour vous en convaincre (et éventuellement vous payer une bonne tranche de rigolade), allez sur le site de BuzzFeed et testez si vous seriez capables d'attribuer correctement 23 phrases extraites de l'un ou de l'autre de ces deux livres. C'est assez déroutant... Moi qui en ai lu quand même un sur les deux, je n'ai obtenu que 13 sur 23. Feriez-vous mieux ? 

Mais en dehors d'obtenir cette note qui révélera au monde entier toute l'étendue de votre potentiel romantique, vous y apprendrez également que notre président serait (peut-être?) un fervent adepte de nos jeux où se mêlent douleur et volupté ?

Vous ne le pensez pas ? 

"... le lendemain, je découvre partout des hématomes : souvenirs des bousculades et des vives embrassades", c'est Valérie qui l'a écrit, si, si...



Je viens de vous donner une réponse... pour les autres, il faudra vous débrouiller tout seuls !


Dès l'aube

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Elle se réveille en sursaut.
Il est cinq heures, ce n'est pas encore l'heure.
Elle regarde avec envie cet homme allongé sur le lit.
Ne pas le réveiller, surtout, il dort si bien.

Elle glisse ses mains sur son torse, tout doucement.
Elle devine sa douceur, respire son odeur.
Elle aimerait enfouir son visage dans son cou et lui faire ce qui le rend fou.
Mais il dort, il ne faut pas le réveiller.

Elle doit se tenir prête à le servir dès l'aube, il le lui a expliqué.
Elle se glisse hors du lit et attrape sa nuisette abandonnée.
Il faut qu'elle soit décente quand on frappera à la porte.

De retour sur le lit, elle regarde ce corps d'Apollon, source de tant d'émotions.
Aujourd'hui il n'y aura pas de punition, elle a fait attention.
Son sourire d'ange ne disparaîtra pas.
Son regard pétillant ne se voilera pas.
Son index ne se lèvera pas pour lui indiquer la position.

Aujourd'hui, elle est prête...

Il règne dans cette chambre le doux parfum de leurs étreintes passées.
Elle ferme les yeux et elle se laisse aller.

« Attention ! », entend-elle lorsque d'un mouvement brusque elle ouvre les yeux.
Il est assis à côté d'elle et tendrement lui sourit.
Il a posé le plateau sur le lit et lui tend une tasse.
"Tu as bien dormi?" s'enquiert-il gentiment.
Elle le regarde la servir, mi amusée, mi désolée.

Tout cela est un jeu, ne l'oubliez pas...

Fantasmes

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Vous avez sans doute déjà entendu parler des résultats des derniers travaux de recherche du département de psychologie de l'université de Montréal, portant sur les fantasmes sexuels. Cette étude avait pour objectif de déterminer, à travers leur fréquence d'occurrence, quels fantasmes pouvaient être considérés comme étant réellement "hors de la norme". Sans déflorer le sujet, vous vous doutez bien que le fantasme de la fessée est loin d'être marginal. Au grand damne de ceux qui s'estimaient en cela faire partie d'une élite, sa fréquence se situe dans la moyenne, chez l'homme comme chez la femme.

Mais avant d'aller plus loin, il convient d'émettre quelques réserves sur l'extrapolation des résultats de cette enquête. Les chercheurs ont interrogé 799 hommes et 718 femmes, âgés en moyenne d'une trentaine d'années. Les résultats sont donc révélateurs des fantasmes des jeunes adultes bien plus que de la population moyenne. Or nous avons tous plus ou moins constaté que nos fantasmes évoluent un peu, avec l'âge et l'expérience... Par ailleurs, parmi les personnes interrogées,  85,1% affirmaient qu'ils étaient hétérosexuels, 3,6% qu'ils étaient homosexuels et le reste entre les deux. Les résultats sont donc à associer à une population principalement hétérosexuelle.


Maintenant que vous savez tout du biais de cette étude, penchons-nous un peu sur ses résultats...

Tout d'abord celui qui m'a le plus surprise, le fantasme Number One, le plus courant chez la femme (92%) comme chez l'homme (88%) : ressentir des émotions romantiques pendant l'acte sexuel. Je ne suis pas certaine qu'en France le même résultat aurait été obtenu, mais néanmoins il me ravit.

Le deuxième fantasme le plus courant devrait réconcilier nos deux continents : prendre part à une fellation ou à un cunnilingus. 79% des femmes et 88% des hommes affirment en rêver. Il n'y a donc aucune raison de s'en priver, sauf si, bien sûr, les femmes ne rêvent que de cunnilingus et les hommes que de fellation... Mais non, rassurez-vous! 78% des hommes affirment fantasmer sur le cunnilingus et 72% des femmes rêvent de fellation. L'entente parfaite !

Je vous passe les suivants, ultra-classiques : faire l'amour dans un endroit inhabituel (82% des hommes comme des femmes en rêvent) ou dans un endroit/atmosphère romantique.


Les premières discordances H/F commencent à apparaître dès lors que l'on introduit un autre partenaire dans l'histoire...

Sans surprise, avoir des rapports sexuels avec deux femmes en même temps fait énormément fantasmer les hommes (85%) alors que les femmes sont plus réticentes à l'idée (mais 37% déclarent tout de même être excitées à l'idée). Notons d'ailleurs qu'il ne s'agit pas forcément là d'un fantasme machiste, puisque 82% des hommes avouent également s'exciter à l'idée de juste regarder deux femmes faire l'amour entre elles. Le mystère du plaisir féminin, sans doute...

Faire l'amour avec plus que 3 femmes, mais que des femmes, émoustillent tout autant nos hommes. Ils sont 75% à en rêver. Mais les femmes semblent un peu moins ouvertes à cette idée. Cela ne ferait plus frissonner que 24% d'entre elles.

En revanche, l'amour en groupe semble faire fantasmer bien davantage les femmes que les hommes. 57% d'entre elles affirment fantasmer de faire l'amour avec tout plein d'hommes et de femmes mêlées, contre seulement 16% des hommes (?).

Et si on faisait ça en toute connaissance, avec un(e) ami(e), un(e) proche, un(e) collègue, le boulanger, une star? Encore une fois, cela fait plus fantasmer les hommes que les femmes, mais l'écart s'amenuise : 83% des hommes se verraient bien coucher avec une connaissance contre 66% des femmes. Méfiez-vous de vos ami(e)s...

Et si on devait se taper le conjoint, en même temps? La moitié des hommes (42%) seraient encore partants alors que la majorité des femmes se retireraient (seules 17% se déclarent encore émoustillées à cette idée).

Les stars ont finalement moins la cote que le copain ou la copine. Seuls 62% des hommes fantasment sur Angelina (ou une autre) alors que 52% des femmes se verraient bien passer la nuit dans les bras de Brad (ou d'un autre).

Le voyeurisme, enfin, semble être un fantasme majoritairement masculin puisqu'il concerne 63% des hommes contre seulement 32% des femmes.


Passons maintenant à des questions purement ...

Les hommes préfèrent-ils des petits seins ou des gros seins? A mon avis, ils s'en fichent puisque 69% disent fantasmer sur des gros seins et 52% sur des tout petits. 

Et la différence d'âge? Les hommes affirment fantasmer sur des partenaires beaucoup plus jeunes à 57% (contre seulement 18% pour les femmes), mais 48% d'entre eux disent également fantasmer sur des partenaires beaucoup plus âgées. Et chez les femmes? Seules 18% d'entre elles fantasment sur des partenaires beaucoup plus jeunes et 34% sur des partenaires beaucoup plus âgés. Mais n'oublions pas que cette étude reflète en moyenne l'opinion des trentenaires et que les adolescents font forcément moins fantasmer que les adolescentes... 


Venons-en à présent à ce qui fait l'âme de ce blog, le fantasme de la fessée !

Vous avez sans doute lu un peu partout le résultat phare de cette étude, à savoir que 65% des femmes et 53% des hommes rêveraient d'être dominés sexuellement. Un fantasme extrêmement répondu, donc, voire complètement banal.

Est-il difficile de trouver un partenaire qui partagerait cette même envie de jeu? A priori non, puisque 60% des hommes et 47% des femmes affirment également s'exciter à l'idée de dominer sexuellement son/sa partenaire. Ouf ! 

Mais malheureusement, soumission et domination n'impliquent pas forcément la fessée. Le fantasme D/s le plus courant est d'être attaché pendant l'acte sexuel ; près de la moitié des gens interrogés en rêvent. Mais pour ce qui concerne la fessée proprement dite, seuls 24% des femmes et 44% des hommes seraient prêts à la donner, et seuls 36% des femmes et 29% des hommes seraient prêts à la recevoir...

C'est beaucoup moins que les 65% fièrement annoncés au départ, mais cela reste tout de même assez honorable !


J'arrête là mon blabla sur cette étude, mais si vous avez un fantasme qui n'a pas été cité et dont vous souhaiteriez connaître la fréquence (chez nos cousins canadien), vous trouverez tous les résultats ici.


Joyeux Noël

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Comme vous avez pu vous en douter par mon absence ces derniers temps, je ne suis plus suffisamment solide pour résister au monde des elfes et cette année, mes petits souliers ont été sagement rangés dans un placard fermé à clés.

Pas de Père Noël égrillard tenant nymphette siliconée sur ses genoux, donc, mais juste un peu de neige, pour vous souhaiter à tous un...

Joyeux Noël !




L'oiseau rebelle

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Il y a quelques mois s'ouvrait dans ma vie une nouvelle page, un bouleversement d'images, un grand mirage...  Je convoquais alors tout mon courage pour satisfaire celui qui avait tout chamboulé, qui m'avait emprisonnée dans les mailles de son filet. J'acceptais tout, des choses les plus merveilleuses à celles les plus dégradantes. J'étais heureuse de vivre ces moments, même lorsque ce que l'on m'imposait me dégoûtait un peu. Etrange ? Passion n'est pas sagesse et je n'ai jamais relevé la tête parce que, voilà, j'aimais, j'étais aimé, tout allait bien.

Mais au détour d'un je t'aime, les mailles ont filés et j'ai coulé, à pic. Celui que j'aimais avait disparu si brutalement que l'onde de choc a tout fait exploser, dans ma tête, dans ma vie. J'avais abandonné à cet homme tout ce que j'étais, ma personnalité, ma valeur personnelle, ma fierté surtout. Il s'est fait la malle avec tout ce que j'étais. J'étais morte, pas de la mort éternelle, pas de la mort dont on ne revient pas, bien sûr. Mais je n’existais plus, je n'en avais plus envie du moins. 

Ainsi va la vie. Ma responsabilité dans cette histoire est immense, en surestimant ma capacité d'accepter ce qui était pour moi fondamentalement impensable et que l'on pourrait résumer en un seul mot : soumission. Et pourtant, combien de fois ai-je dis et écris ici même que la D/s n'était pas faite pour moi !? Pourquoi m'y suis-je laissé ainsi piéger ? Parce que le mirage était très beau. Parce qu'il y avait tant de connexions qui m'emprisonnaient dans le filet que je n'ai même pas imaginé me débattre. Et parce que surtout, ce que nous voyons des choses n'est que le reflet de ce que nous voulons bien y mettre...

Tout cela est derrière moi. Maintenant, inlassablement, je vis. Et j'aime. Parce que sans amour, je ne suis plus. J'aime la chaleur du soleil, j'aime l’eau qui s'écoule sur ma peau, j'aime le sourire de l'inconnu que je croise parfois le matin sur la plage, j'aime les mots écrits par celui qui est resté présent tout au long de cette période, malgré mon silence obstiné, malgré les reproches que je lui adressais, injustement. Tout cela ne m'a pas changée mais m'a rendu plus fragile et plus forte à la fois. Jamais je ne laisserai un homme reprendre le pouvoir absolu sur moi. La soumission est un jeu de dupe. Comment peut-on aimer et abaisser une femme à ce point ? Le Maître se sert de l'Amour pour obtenir ce qu'il veut de sa soumise, mais tout ceci n'est qu'un mirage. L'amour sincère place l’être aimé sur un piédestal, il ne l'enchaîne pas à ses pieds. Telle est ma certitude. 

Si je vous écris tout ceci aujourd'hui, c'est pour renouer avec vous. Pour vous dire que je ne suis plus tout à fait celle d'avant, mais pas si différente non plus. Certaines choses se sont brisées. Sans gravité, ce n'étaient que des illusions. Le prix à payer pour vivre et grandir. Ma passion pour la fessée reste intacte, mais j'ai un peu de mal à reprendre l'écrire du blog. J'ai perdu l'entraînement, le rythme, l'inspiration peut-être ? J’espère qu'elle reviendra, vite...

A nos actes manqués

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Ce jour-là, j'avais rendez-vous. Enfin non, pas tout à fait… On s'était dit que l'on pourrait se voir. En tout bien tout honneur, juste un café! Et il a proposé de me faire visiter un lieu où, sans lui, je n'aurais jamais mis les pieds. C'était tentant... 

Mais comment faire? Je ne voulais pas le faire en cachette de celui que j'aimais et je ne voyais vraiment pas comment aborder la question avec lui. Il n'était pas jaloux, mais possessif. Du moins, c'est ainsi que je le percevais. Je ne voulais pas le blesser et je savais bien qu'il ne supporterait pas l'idée...

Ce jour-là, donc, je me retrouvais seule avec une terrible envie d'y aller quand même. J'ai téléphoné à cet ami, qu’à ma grande honte, j'avais laissé dans l'incertitude la plus totale.

- Ça vous dirait de prendre un café ?

Il a été surpris, je crois. Il devait penser que j'avais finalement renoncé à cette rencontre. 

- Bien sûr, je vous attends ! 

Sur le quai du métro, il m'attendait en effet. Je ne l'ai pas reconnu, nous ne nous étions jamais échangé de photos, mais j'étais la seule à descendre sur ce quai et il était le seul à attendre... 

- Amandine ? 

Un large sourire s'est affiché sur mon visage. Il souriait lui aussi. Deux gosses, nous étions…

Je lui ai pris le bras et me suis laissée guider à travers des lieux ô combien prestigieux. Il m'expliquait tout, du fonctionnement, de l'histoire, des petites anecdotes... Il était passionné, et passionnant !

Une fois ce long périple terminé, nous nous sommes retrouvés dans son bureau. Aucun de nous ne savait vraiment ce qui allait se passer. Nous nous observions, parfois de près… Il a soulevé ma jupe et s'est exclamé, attristé :

- Vous ne portez pas de bas ?!

Cette remarque m'a fait sourire. Si tous les hommes avaient les mêmes goûts, la vie de femmes serait infiniment plus simple…

Il a caressé mes fesses doucement, mais j'ai tressaillis. J'avais les fesses en compote, vraiment. J’avais reçu une grosse fessée la veille, suivie d'un petit rappel le matin... J’avais mal, réellement mal. Je le lui ai expliqué. Il m'a demandé de lui montrer où, exactement, j'avais mal mais j'ai désigné l'endroit par-dessus ma jupe. Si je lui avais monté la marque, où cela nous aurait-il conduit ?

Nous avons repris le cours de notre discussion, sur nos vies, sur la fessée aussi, bien sûr. Je l'ai taquiné, je ne sais plus vraiment pourquoi, mais je me suis aussitôt retrouvée allongée sur ses genoux. Nous avons ri… mais non, vraiment, je ne pouvais pas être fessée… j'avais vraiment mal...

Nous avons fini par nous quitter, à regret. Sur le chemin du retour, je me suis aperçue que j'avais oublié ma carte d’identité. Je l’avais posée sur son bureau, quand… 

Je lui ai téléphoné. 

- Puis-je revenir ? 

J'étais heureuse de le revoir, même si cela ne faisait qu'à peine une dizaine de minutes que j'étais partie. Allait-il prendre cet oubli pour une provocation? Avais-je envie qu'il le prenne pour une provocation?  Pourquoi avais-je si mal aux fesses …

Le soir venu, lorsque j'ai retrouvé mon amour et que nous nous couchions, ce dernier m'a demandé :

- Est-ce que je peux te donner une fessée ce soir, toute douce, juste pour le plaisir ?

Mais à peine quelques claques données, il s'est arrêté en s'exclamant :

- Oh pardon ! Tu as mal, je le vois bien !

Troisième fessée manquée. Sacrée journée! Il était temps de se coucher…


Pourquoi vous raconter tout cela, puisqu'au final, il ne s'est (presque) rien passé? Parce que l'ami en question, celui avec qui j'avais partagé ce drôle d'après-midi, a été mon plus solide soutien durant la triste période que j'ai traversée récemment. Il a toujours été présent, a respecté chacun de mes silences, ne s'est jamais laissé décourager quand je rejetais tout, la fessée et tout le reste... Et petit-à-petit, grâce à lui, me revoici ici ! 

Voilà, je voulais lui dire merci … et montrer qu'une fessée, même manquée, peut conduire à une très belle amitié.  :-)

Six raisons d'aimer la fessée

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Il fût un temps où je ne voulais plus entendre parler de fessée... et dépérissais... Mais heureusement, Vincent Flâneur me prescrivit le remède, ou plutôt l'incantation, pour que renaisse enfin mon insouciance. Je vous la livre ici. :-)

Six raisons d'aimer la fessée et de se réconcilier avec elle...

- Première et deuxième raisons : les fesses. Aimer ses fesses et celles des autres constitue la première motivation de la fessée. Cela va sans dire mais ça va encore mieux en le disant. D'autant plus qu'il y a tant de mots pour célébrer un cul, un postérieur, un derrière, une croupe, un popotin...

Je ne crois pas que les fesses constituent ma toute première motivation dans ce drôle de jeu. C'est vrai, je ne les vois pas trop... sauf quand je me contorsionne dans le miroir pour admirer la jolie couleur que l'on vient de leur donner. :-)
Je ne pense pas que je les aime tout particulièrement, mais j'adore qu'elles se rappellent à ma conscience, parce que leur éveil éveille bien d'autres sensations encore plus agréables...
Quant aux fesses des hommes, je les trouve très jolies (les hommes ont généralement un bien plus joli cul que les femmes) mais ce n'est pas cette partie qui me fait le plus fantasmer en eux. Et puis, un vrai fesseur reste habillé, lui, alors...

- Troisième raison : jouer. La tête est presqu'aussi importante que les fesses, car il en faut de l'imagination pour une fessée ! Fantasmes de tenues, de punitions, de positions, d'instruments, de prétextes, de provocations.... Mais le plus important c'est que celle qui reçoit la fessée est la vraie meneuse du jeu : un mot d'elle, et tout s'arrête, ou rien ne commence.

Je suis entièrement d'accord. Je pense même que la tête est bien plus importante que les fesses! Quel est le moment que je préfère dans une fessée? L'avant, certainement, lorsque l'on s'amuse à se mettre en faute et que la tension monte peu à peu, que l'on se laisse gagner tout autant par la peur que par l'excitation... J'aime cet avant, passionnément !
Et oui, la fessée doit rester un jeu, même si elle est parfois donnée pour des motifs "réels". Il faudrait être complètement cinglé pour penser que quelqu'un mérite réellement une correction! Pour une raison réelle ou inventée, on ne fait que s'amuser à jouer un rôle qui permet de conduire la dame sur les genoux de l'homme (ou réciproquement...). 
Mais attention à ne pas se laisser submerger par le jeu. A mon sens, il est impératif de se ménager des périodes de pause, des instants de partage où chacun est sur le même pied d'égalité, même si on ne se rencontre que pour jouer. Dans ma dernière relation, cette absence de "hors jeu" m'a été très difficile à vivre. Nous nous étions lancés directement dans un jeu de domination/soumission sans prendre le temps (suffisant) de se connaître, et une fois le jeu lancé, à aucun instant les règles ne furent levées. Un jour, mon partenaire m'a corrigé parce que j'avais laissé échapper un "tu" interdit. Ce n'est pas cette correction qui m'avait meurtrie ce jour-là, après tout c'était la règle entre nous et j'aime bien trop la fessée pour que ce ne soit jamais que complète hypocrisie de ma part de m'en plaindre, mais c'est le "Tu veux te hisser à mon niveau!" qui avait accompagné ses réprimandes. Comme jamais nous ne partagions de rapports humains "normaux", égalitaires, j'ai vraiment pensé ce jour-là qu'il me considérait comme réellement inférieure à lui. Je n'ai jamais su si c'était le cas ou pas, mais c'était une erreur de sa part de ne jamais lever les règles et c'était surtout une erreur de ma part de ne jamais oser lui dire à quel point j'avais besoin qu'il le fasse. 
Donc la fessée est un jeu, oui, sans le moindre doute... mais un jeu qui doit être encadré et limité pour ne pas tomber dans la schizophrénie où réalité et jeu ne sont plus vraiment dissociables.  

- Quatrième raison : partager. "Rien de tel qu'une bonne fessée pour rapprocher deux solitudes givrées", a écrit un critique de cinéma au sujet du film cul...te La Secrétaire. On n'est pas forcément givré quand on aime la fessée, mais quelle richesse de communiquer avec celui ou celle qui partage son fantasme, et puis derrière le fantasme, de découvrir la personne, ses forces et ses faiblesses, ses atouts et ses failles !

C'est merveilleusement bien écrit et totalement juste ! Le jeu n'est possible que si les deux esprits se connectent l'un à l'autre. C'est très intime, très troublant. C'est ce qui rend ce jeu si addictif. Quand on joue à la fessée, il est impossible, pour l'un comme pour l'autre, de penser à autre chose, de s'évader ailleurs, loin de l'autre... Quelle autre activité pourrait se targuer d'une telle fusion des esprits ?

- Cinquième raison : rire. La fessée ne se prend pas au sérieux et on rit beaucoup avant une fessée, à menacer, à provoquer, à attraper, comme après une fessée, à raconter, regarder, comparer... Mais on rit plus rarement pendant et juste après, quand l'excitation et le plaisir font irruption.

Encore une fois, c'est parfaitement dit... et ne peux que partager entièrement ! 

- Sixième raison : ruisseler. Le sexe ne peut pas ignorer ce qui arrive à ses voisines les fesses, il en subit, en perçoit tous les coups et contrecoups. Et alors, il frémit, s'humidifie, s'entrouvre puis ruisselle et s'ouvre largement. Et il accueille les doigts, la langue, la bite du fesseur... Et c'est là que tout commence.

A présent vous comprenez pourquoi la lecture de ce texte ne pouvait que me redonner toute mon insouciance, ma joie de vivre et surtout l'envie de replonger dans la fessée. :-)


Un grand merci à Vincent Flâneur pour ce très beau condensé de tous les émois que nous procure ce délicieux jeu. Qui saurait y résister ?

Les Lunes Pourpres

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Vous êtes forcément déjà tous au courant, vous avez pu le lire chez Stan ou chez Isabelle, il existe désormais en France, pour ceux et celles qui désirent faire des rencontres sur le thématique de la fessée, une alternative aux forums classiques : un club privé appelé Les lunes pourpres

Je ne connais pas ce club, je n'en suis pas membre, mais comme tout un chacun (qui aime la fessée) je m'y suis intéressée. J'ai cliqué sur le lien... et voici ce que j'en ai pensé.

La première chose qui m'a frappée, c'est l'insistance marquée et assumée à ne vouloir que des membres prêts à consommer. J'y percevais comme une petite pointe d'amertume. Je vous explique...

Sur les forums classiques, nous, frêles et gentilles nanas qui ne rêvons que de princes charmants et de fessiers brûlants (les deux, naturellement, l'un ne va jamais sans l'autre...), recevons de nombreux messages de messieurs en recherche d'une paire de fesses à claquer. Des plans foireux, qui sentent à plein nez le mailing de masse...
Que faire face à ça? Ne pas répondre? Vous recevrez toute les semaines le même message répété en boucle, encore et toujours. Répondre poliment "Merci beaucoup mais je ne suis pas en recherche d'un partenaire"? Vous recevrez en retour le plus haut niveau de l'insulte fesso-logique "Vous n'êtes qu'une fantasmeuse !!!". Personnellement, ça me va très bien. Une fantasmeuse débarrassée d'un boulet, la vie est belle...

Mais du coup, cette insistance à ne vouloir que des "acteurs", des gens qui s'engagent sérieusement à jouer, a heurté ma trop forte sensibilité. Doit-on y voir-là un club de ces frustrés qui sont incapables de trouver une partenaire parce que leur démarche est malsaine, mais qui ne font qu'en rejeter la faute sur toutes ces pétasses de paires de fesses qui ne veulent pas se laisser dresser par leur main vengeresse? 

Bien sûr que non ! Mais c'est la crainte que j'ai eu en lisant la page d'accueil du site... Depuis, j'ai eu l'opportunité de discuter un peu avec la personne qui a fondé ce club et je peux certifier qu'il est à des années lumières de ces Jean-Claude Duss de la fessée qui trop souvent hantent les forums. Je n'ai pas vraiment bien compris pourquoi il insistait avec autant de force sur l'engagement "d'acteurs" de ses membres, mais assurément ce n'est pas pour les raisons que je redoutais... :-)

Autre petite chose qui m'a un peu gênée dans la description du club était sa rubrique "ce que nous ne sommes pas" : "Un forum d’échanges divers et variés sur le thème de la Fessée, réunissant un public très largement masculin, fantasmant la plupart du temps sur cette pratique au lieu de la vivre, et sur lequel nombre d’entre eux pensent avoir trouvé un nouveau cercle d’amis virtuels avec lesquels deviser." Etant une femme 100% hétérosexuelle, j'avoue que ça ne me dérange pas trop que le public soit largement masculin (à condition qu'il soit dominant, ce public, of course...). Mais plus sérieusement, cette rubrique là met peut-être en exergue un mode de fonctionnement fondamentalement différent entre les hommes et les femmes en recherche d'un partenaire. Pour une femme, il me semble qu'il est très important de bien se connaître pour que naisse l'envie d'une rencontre. Et cette connaissance passe nécessairement par... beaucoup de blabla ! Il me faut absolument lier des rapports d'amitié avant de songer à aller et plus loin et dévoiler mes fesses à un presque inconnu. C'est peut-être là une différence fondamentale entre hommes et femmes, je ne sais pas? Mais cette petite rubrique risque bien d'en refroidir plus d'une... A tort, forcément, puisque quoi qu'il en soit chacun est libre de faire comme il l'entend et je gage bien que nombre des membres de ce club prennent le temps et la peine de bien se connaître avant d'envisager une quelconque rencontre.

Le club est privé et sélectif. Cela peut en rebuter plus d'un mais je pense sincèrement que c'est là leur grande force. Un ami m'avait mis en garde, un jour où je m'étais montrée particulièrement peu prudente, contre les rencontres dans ce milieu où "il y a toujours un taré qui passe par là et qui permet à tout le monde de généraliser sur le fait que tous ces joueurs de DD, D/s ou BDSM sont tous des pervers détraqués. Dit plus simplement : tous ne sont pas tarés, mais tous les tarés y sont". L'accession à ce club ne se fait qu'après avoir rencontré physiquement l'un des administrateurs (ou éventuellement par webcam pour ceux/celles qui habitent loin de Paris). Ce n'est pas une sécurité absolue, loin de là, mais on peut espérer que cela écarte un certain nombre de tarés (je pense même que les tarés ne s'inscriront pas, justement parce qu'ils ne voudront pas passer ce genre de sélection). 
Mais cela peut aussi freiner les gens normaux. Je ne suis, ni célèbre, ni en rien connue du grand public, mais de là à m'afficher dans la vie réelle comme "aimant la fessée" devant des gens que je ne connais ni d'Eve, ni d'Adam, ce n'est pas si évident... Mais là encore, pour avoir un peu discuté avec le fondateur du club, je peux assurer qu'il est de très bonne compagnie et que prendre un café avec lui est l'assurance de passer un moment très plaisant. Aucune crainte à avoir de ce côté là. 

Le club assure la parité hommes/femmes, admet des gens de tout âge. C'est un club gratuit, sans but lucratif, ce qui me semble important de souligner. Il n'y a pas encore de tchat mais j'ai cru comprendre qu'il serait en projet. J'aime bien le tchat mais c'est un outil à double tranchant. Il permet de créer un espace plus vivant mais, à ce que j'ai pu en observer sur les autres forums, devient vite le jouet de quelques uns qui se l'approprient souvent pour parler de tout sauf de fessé, et renvoie vite une image de club des copains/copines de X ou Y, excluant petit à petit, de fait, tous les autres membres qui finissent rapidement par abandonner le lieu. A voir l'utilité, donc... 
Mais il me semble que la sélection à l'entrée du club devrait permettre de garantir une certaine forme de maturité et une réelle volonté d'échanger sur la fessée, et que sur la fessée... D'ailleurs, c'est peut-être bien dans le soucis de palier en partie à ce problème là qu'a été rédigé le paragraphe "Nous ne sommes pas" qui m'avait tant surprise.

Voilà à peu près ce que je pouvais dire sur ce club dont je ne suis pas membre mais dont le concept me parait innovant (du moins, dans le milieu français de la fessée) et intéressant.

Comme je vous l'ai exposé dans ce billet, j'ai eu quelques craintes en lisant la page d'accueil du club, mais celles-ci ont été vite levées en en discutant avec les administrateurs. Si vous êtes tentés par ce nouveau concept mais que, comme moi, certaines choses vous interpellent, je vous conseille de les contacter et d'en discuter avec eux. Vous découvrirez, quoi qu'il en soit, des gens vraiment très sympas. :-)

Ne me fais pas mal...

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On peut aimer la fessée sans être masochiste. Je pense même que la majorité des filles qui aiment la fessée, et juste la fessée, ne le sont pas du tout.

Si les masochistes aiment la fessée, elles poursuivent, me semble-t-il, leur recherche de douleur et d'adrénaline bien au-delà de cette pratique, dans les chemins escarpés du BDSM.

Mais pour les filles qui s'en tiennent à la fessée, la recherche de la douleur n'est pas la priorité. Elle n'est jamais un but, aussi petit soit-il. 

Mais, allez-vous penser, une fessée doit faire mal, au moins un peu, sinon ce ne serait pas une punition !!!

Oui et non. Lorsque les claques s'abattent sur nos fesses, ça peut faire mal, c'est vrai. Lorsque je reçois ce que l'on s'amuse à nommer une "bonne" fessée, j'ai mal, parfois même mon souffle en est coupé... et je me demande même à chaque fois ce que j'ai bien pu faire pour me retrouver encore une fois dans cette position là !
Mais - et c'est bien là toute la magie de la fessée - dès que les claques cessent, la douleur s'évanouit aussitôt pour laisser place à une profonde chaleur qui se propage de nos fesses et notre clitoris. C'est une sensation absolument délicieuse. Comment ne pas en devenir accro?

Seulement voilà, il arrive parfois que ce magnifique voyage tourne au fiasco le plus complet ! Lorsqu'au lieu d'atterrir sur nos fesses, les coups viennent cingler notre sexe, la douleur est fulgurante et ne s'évanouit pas en une seconde. Oubliée divine excitation qui nous promettait ébats brûlants, le seul sentiment que l'on ressent alors est résumé dans le "Putain, qu'il en finisse vite!" qui nous vient immédiatement à l'esprit. Mais même si la fessée cesse rapidement, ce n'est pas la peine d'espérer voir notre clitoris se gonfler de plaisir sous la divine chaleur que lui transmettra nos fesses meurtries, tout est fichu... Quand on a mal au sexe, aucune excitation n'est possible (pour une non-masochiste, j'entends bien) !

Alors messieurs, par pitié, faites preuve d'un peu de bon sens... et de beaucoup d'attention... lorsque vous nous fouettez dans des positions où nous sommes très exposées : à genoux, en diaper, courbées jambes écartées, etc... Imaginez une minute que l'on vous cingle les couilles, pensez-vous que vous jugeriez la douleur acceptable? Alors ayez un tout petit peu de retenue...

Si vous n'êtes pas convaincus, je vous laisse regarder cette petite vidéo que je trouve intéressante à plus d'un titre. 
Par la (très jolie) position de la jeune femme qui s'agrippe aux jambes de son partenaire...
Par l'instrument utilisé, un collier de chien si je ne me trompe (?). Je n'avais jamais pensé que l'on pouvait détourner cet objet mais cela à l'air tout à fait redoutable.
Mais surtout par la réaction de la jeune fille lorsque le collier cingle son entrejambe. Elle hurle et finit en sanglots. Franchement, je trouve ça nul que son partenaire ait persisté à la fesser ainsi, en lui ordonnant même d'écarter encore un peu plus les jambes... Mais je ne suis pas masochiste... et je n'aime pas du tout les sadiques...






Pudeur

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© Roland Topor

La pudeur est-elle un frein à la fessée ? 

La pudeur psychologique, celle qui nous empêche de parler de ce que nous ressentons, peut s'avérer dangereuse dans un jeu où l'on manipule douleur et humiliation. On ne répétera jamais assez combien la communication, et la complicité qu'elle crée, sont des conditions vitales pour que le jeu se passe bien.

Mais aujourd'hui je voudrais aborder un thème un peu moins consensuel, celui de la pudeur physique. On peut être pudique et avoir le fantasme de la fessée en soi, cela n'a rien de contradictoire. Mais le passage à l'acte peut paraître plus délicat pour une femme pudique, n'est-ce pas? 

De ma toute petite expérience des rencontres spécifiques à la fessée, cette question se pose toujours. Il n'y a pas un seul de mes partenaires potentiels qui ne m'aient posé la question fatidique : êtes vous pudique? Et (presque) toujours cette petite déception dans la voix, à l'écoute de ma réponse... oui, je suis pudique. Me mettre nue devant quelqu'un que je rencontre pour la première fois ne m'est, à priori, ni naturel, ni même excitant. Autant vous dire que les propositions à la hussardes comme "je vous fesserai entièrement nue" ou plus poussée encore "je vous fesserai nue et en position diaper" ne m'inspirent rien. Ou plutôt si, un manque flagrant de maturité et de finesse psychologique... 

Mais en disant cela, je suis très injuste! Certains hommes adorent la complicité d'une femme impudique et trouvent cela d'autant plus excitant. D'autres, à l'inverse, préfèrent puiser dans la gêne de l'autre un sentiment de pouvoir très excitant. Comme souvent, il n'y a pas de vérité, le tout étant de jouer avec le partenaire qui nous corresponde le mieux.

Mais pour en revenir à la femme pudique qui hésiterait à se lancer dans le jeu de la fessée, je dirais qu'il n'y a pas de sentiment plus délicieux que celui d'avoir réussi à lever les barrières que l'on s'est imposée. On en ressent généralement un étrange mélange d'étonnement, de fierté et de reconnaissance envers son partenaire. Cela crée indéniablement un lien très fort avec l'autre, une confiance et une complicité qu'aucune autre situation, à ma connaissance, ne saurait créer. Mais pour susciter ces conditions là, il faut que le partenaire sache faire preuve de beaucoup de finesse, bien sûr. La fessée est un art délicat qui ne pardonne aucun faux pas...

Chamboulement

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Le temps des grands bouleversements est revenu. Une nouvelle orientation professionnelle, un nouveau lieu, un nouveau mode de vie... et un déménagement à préparer ! Je n'ai plus guère de temps pour la fessée, ni pour la pratiquer, ni même, et à mon grand regret, pour y penser.

Mais mes amis sont toujours présents, si importants pour moi. Ils me grondent parfois. Pourquoi tu laisses tomber le blog? 

Je ne le laisse pas tomber, mais je manque de temps pour écrire.  Et d'envie, un peu aussi, c'est vrai. La fessée c'est comme le sexe, moins on la pratique, moins on en ressent le besoin.

Une sévère correction, je mériterais? Je sais... :-)

J'ai envie d'écrire un nouveau blog. Pas sur la fessée. Pas uniquement sur la fessée. Il y aura peut-être une peu de fessée. Il y aura sûrement de la fessée, mais pas que de cela. J'ai envie de vie et de bonheur... et de fessée, peut-être un peu.

Mais nous n'en sommes pas encore là !

Lors d'une de mes dernières discussions, il m'est revenu en mémoire un souvenir que je ne crois pas avoir partagé ici.

Quelqu'un me demandait pourquoi la fessée était si importante à mon bonheur. En dehors d'un plaisir sexuel, s'entend. Alors, revenons quelques années en arrière...

Ce jour-là, nous venions d'atterrir sur une île paradisiaque. Nous avions traversé la moitié du globe, douze heures de vol dans des conditions épouvantables.
Nous arrivions dans un hôtel de grand luxe, une chambre somptueuse s'ouvrant sur une magnifique plage de sable fin.
Il était tard mais nous disposions d'encore d'une heure ou deux avant le coucher du soleil. Après toutes ces heures passées assise dans l'avion, j'avais une envie folle d'aller sur la plage, d'explorer ce petit coin de paradis, de sentir la caresse des alizés, de marcher dans le sable et de profiter des derniers rayons du soleil. Mais mon compagnon préféra allumer la télévision pour regarder l'étape du jour du Tour de France. Cela m'a surprise autant qu'énervée. Il l'avait même fait alors que j'étais en train de lui raconter je ne sais plus quoi. Vous rendez-vous compte !

A ce moment-là, j'avais dû penser  "Mais qu'est-ce que c'est que ce plouc? ", et peut-être même le lui avais-je dit...

Je ne me souviens plus très bien de ce que j'avais dit exactement, mais il avait dû comprendre le message parce qu'il m'avait aussitôt prise par le bras, relevé la jupe et baissé la culotte, et administré quelques claques bien senties avant de me mettre au coin devant la baie vitrée et de retourner visionner sa maudite émission.
Je me tortillais dans tous les sens pour m'enrouler dans les double-rideaux et que personne ne puisse me voir de l'extérieur.
Cela avait dû l'amuser, parce qu'il était vite venu me retrouver et reprendre cette fessée, d'une manière la plus délicieuse qui soit.
Ce fût un très bon moment, certainement l'un de mes plus beaux souvenir de ces vacances.

Le lendemain, nous avons passé la journée à explorer l'île et de retour à l'hôtel, en fin d'après-midi, il décida à nouveau d'allumer  la télévision pour suivre la grande boucle.

- Ah, non, tu ne vas pas remettre ça ! m'étais-je exclamé en riant.

- Tu veux une fessée? avait-il répondu, du tac au tac.

J'avais peut-être rajouté un petit "tu m'énerves", histoire d'avoir le dernier mot, mais je m'étais assise à côté de lui et avais posé la tête sur son épaule. En vérité, je ne ressentais absolument plus aucun énervement à le voir regarder cette émission. Nous partagions-là un petit moment de repos, de calme et de câlins.

Voilà pour moi l'un des nombreux bienfaits de la fessée : permettre de relativiser les choses et transformer une source de tension en petits moments de complicité et de bonheur.




Fais moi mal Johnny

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Ces derniers temps, les discussions du blog s'étaient cristallisées sur la distinction, parfois subjective, entre fessée et violence domestique.

Et voilà qu'aujourd'hui l'on apprenait le décès de Magali Noël, muse de Federico Féllini et de Boris Vian, célèbre interprète de "Fais-moi mal Johny", dans laquelle elle raconte les mésaventures d'une femme qui aime l'amour qui fait "boum" mais qui se retrouve confrontée à celui qui fait "bing". Hommage...

Il s'est levé à mon approche,
Debout, il était bien plus petit
Je me suis dit: "C'est dans la poche,
Ce mignon-là, c'est pour mon lit!"
Il m'arrivait jusqu'à l'épaule
Mais il était râblé comme tout
Il m'a suivie jusqu'à ma piaule
Et j'ai crié vas-y mon loup!

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny,
Envole-moi au ciel Zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny,
Moi j'aime l'amour qui fait boum!

Il n'avait plus que ses chaussettes,
Des belles jaunes avec des raies bleues
Il m'a regardé d'un œil bête,
Il comprenait rien, l'malheureux
Et il m'a dit l'air désolé :
"Je n'ferais pas d'mal à une mouche"
Il m'énervait je l'ai giflé
Et j'ai grincé d'un air farouche

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny,
Je n'suis pas une mouche Zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny,
Moi j'aime l'amour qui fait boum!

Voyant qu'il ne s'excitait guère,
Je l'ai insulté sauvagement,
J'y ai donné tous les noms d'la terre,
Et encore d'autres bien moins courants.
Ça l'a réveillé aussi sec,
Et il m'a dit: "Arrête ton charre
Tu m'prends vraiment pour un pauvre mec,
J'vais t'en refiler, d'la série noire."

Tu m'fais mal, Johnny, Johnny, Johnny,
Pas avec des pieds Zing!
Tu m'fais mal, Johnny, Johnny, Johnny,
J'aime pas l'amour qui fait bing!

Il a remis sa p'tite chemise,
Son p'tit complet, ses p'tits souliers,
Il est descendu l'escalier
En m'laissant une épaule démise.
Pour des voyous de cette espèce,
C'est bien la peine de faire des frais,
Maintenant, j'ai des bleus plein les fesses
Et plus jamais je ne dirai:

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny,
Envoie-moi au ciel Zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny,
Moi j'aime l'amour qui fait boum!





Le parapluie rouge

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Un petit conte de Noël, pour tous ceux qui passent encore là, malgré ce long silence...


Ils se promenaient dans les rues piétonnes de la petite ville côtière dans laquelle ils avaient trouvé refuge, quelques mois auparavant. Il faisait incroyablement doux. Le soleil inondait les rues et les sourires des passants. Peut-être était-ce l'approche de Noël ? Peut-être était-ce l'envie de vivre, plus que jamais, à présent ? 

Il l'avait abandonnée quelques instants, le temps de répondre à un appel urgent. Elle avait échouée devant une vitrine et l'avait vu, là, l'objet « idéal » à ses yeux. Il était tout rond, il était tout rouge et il allait la protéger… 

Elle sentit une main se poser sur son épaule. 

- Tu trouves ton bonheur ? 

C'était Luc, l’un de ses collègues préférés, un géant qui regardait le monde d’un œil toujours amusé, semblait-il. Il y avait quelques chose de profondément rassurant en lui. Peut-être était-ce dû à sa haute stature, ou bien à ce flegme quasi-britannique dont il ne se départait jamais. 

- Il est beau, tu ne trouves pas ? lui répondit-elle en désignant l'objet de sa convoitise.

- Si tu viens au boulot avec, tu vas faire de l'effet…

- Je n'irai pas dans les ateliers avec, rassure-toi !

- Dommage, ce serait nettement plus joli qu'un casque! Et puis rouge, pour toi, ce serait parfait, non? 

Ils riaient tous les deux de bon cœur lorsque qu'une voix sèche les interrompit.

- Je ne vous dérange pas, j'espère.

Elle sursauta en entendant sa voix, se sentant malgré elle prise en faute. Paul se tenait derrière eux, le visage fermé et les yeux rivés sur Luc. Au bout de quelques instants interminables, il finit par détourner son regard et réussit même à esquisser un sourire. 

- On y va ?

Elle prit le temps de dire au revoir à Luc avant de le suivre. Elle se sentait un peu perdue. Elle n'avait rien fait de répréhensible mais elle connaissait trop bien Paul pour ne pas comprendre qu'il était en colère. Peut-être se trompait-elle? Peut-être n'était-ce qu'un prétexte à relancer le jeu si spécial qui les unissait en secret? D'ordinaire, elle s'y serait laissé plonger avec délice, mais aujourd'hui un terrible doute l'assaillait. Etait-il sérieux? Etait-il réellement et stupidement jaloux? 

Ils traversèrent les rues en silence. 

- Qu'est-ce qui te contrarie ? demanda-t-elle aussitôt pour tenter de rompre le malaise. 

- Voir ce type te couver du regard. Entendre vos rires en ayant l'impression d'être un intrus. D'ailleurs, tu as sursauté quand je suis arrivé...

- Paul, ne soit pas stupide, ce n'était pas du tout cela. Luc avait imaginé une scène ridicule et cela nous a fait rire tous les deux, c'est tout !

- Je ne te savais pas jaloux sans raison, ajouta-t-elle inquiète.

- Quand je te vois rire avec un homme d'un air charmé, oui, je suis jaloux. 

- Tu voudrais que je ne parle à aucun homme ? 

Exaspérée, elle s'interrogea. Existait-il quoi que ce soit d'ambigu dans son attitude avec Luc? Bien sûr que non. Elle était très amoureuse de Paul, elle le désirait, l'admirait. Aucun homme ne pourrait jamais rivaliser avec lui.

Arrivée devant la maison, elle se jeta dans ses bras. Il se raidit mais la serra contre lui en murmurant: 

- Aurais-tu quelque chose à te faire pardonner ?

Elle eut l'impression de recevoir une douche froide. Etait-il sérieux ? 

Alors qu'elle franchissait la porte, il la saisit par un poignet et la fit pivoter vers lui. 

- Va dans la chambre et attend moi. Tu as mérité une bonne fessée mais je veux d'abord que tu réfléchisses à ton attitude. 

Elle le sonda du regard mais ne put déterminer s'il pensait sérieusement ce qu'il disait. Son visage demeurait impénétrable, comme toujours lorsqu'ils jouaient. Mais jouaient-ils ? Elle hésita quelques instants puis décida de lui obéir. L'envie et l'excitation de s'en remettre à lui grandissaient en elle, inexorablement. Elle connaissait par trop bien de phénomène qui contractait son ventre et la liquéfiait. Mais un étrange sentiment de malaise s'y mêlait aujourd'hui. Un sentiment qu'elle savait devoir éclaircir, coûte que coûte. 

Elle dû attendre une dizaine de minutes dans la position qu'il lui avait désigné, avant que Paul n'entre dans la chambre. Il s'assit dans un fauteuil et lui fit signe d'approcher. Il voulut la prendre par le bras pour la guider sur ses genoux mais elle se débattit. Elle voulait discuter avec lui, mais sans remettre en cause son autorité ni risquer de briser le charme de leur jeu, aussi s'agenouilla t-elle à ses pieds. 

- Puis-je vous poser une question, Monsieur ? 

Sans y réfléchir, elle avait utilisé le vouvoiement qu'il lui imposait toujours dans le jeu. 
Il acquiesça de la tête.

- La faute dont vous me rendez coupable est-elle pour vous réelle ou n'est-elle qu'un prétexte à cette punition ? 

- Je n'ai pas aimé ton attitude avec cet homme.

- Vos soupçons sont injurieux pour moi, est-ce qu'au moins vous vous en rendez compte? Devrais-je avoir peur et me sentir coupable à chaque fois que je rencontrerai un collègue ou un ami? Je ne sais pas ce que vous attendez de moi, mais je n'ai pas envie de vivre ainsi. 

Les larmes coulaient sur ses joues. Consterné, Paul essaya de l'attirer à lui pour la consoler, mais elle se détourna. 

- Je t'en prie, murmura-t-il, ne te retourne pas. Pardonne-moi, j'ai été odieux, jamais plus cela ne se reproduira. 

Elle se retourna et l'observa. 

- D'accord, murmura-t-elle. Jamais, plus jamais ?

- Je te le promets. 

Le voir ainsi désemparé la bouleversa. Elle le désirait et voulait oublier ce terrible incident, que tout redevienne enfin comme avant.

- Donne-moi cette fessée, s'il te plait.

Il la regarda, encore plus désemparé.

- Je ne suis pas sûr…

- J'en suis sûre, le coupa-t-elle. S'il vous plait, Monsieur, je la veux.

Il lui sourit et lui prit la main. 

- Viens, lui dit-il, en la guidant sur ses genoux.

Elle fut déculottée sur le champ mais les claques ne commencèrent à tomber que lorsqu'elle glissa sa main dans celle qui lui était encore libre. La chaleur montait crescendo avec le rythme de la fessée. La douleur aussi, mais elle mit du temps avant de la percevoir. Petit à petit, elle n'arrivait plus contrôler, ni ses gémissements, ni le mouvement incontrôlé de ses jambes. Les claques s'arrêtèrent brusquement. 

- Va chercher la brosse !

Elle blêmit. Cet instrument, qu'elle détestait par-dessus tout, avait toujours été réservé à ses « vraies » fessées, celles qu'elle avait réellement méritées. Pourquoi l'envoyait-il la chercher? Elle plongea son regard dans le sien mais, encore une fois, ne put rien en décrypter. Elle se sentait perdue mais obtempéra, la mort dans l’âme. Elle lui tendit l'objet et reprit place sur ses genoux. Ses yeux commençaient à s'embuer alors même que la fessée n'avait pas encore repris son cours. Il la caressait, doucement, tendrement, ses doigts se perdant parfois dans profondeur humide qui lui était offerte. Elle commençait à se détendre, à perdre pied, à se laisser glisser dans la vague de plaisir dont il était  seul Maître. 

Il la releva, l'assit sur ses genoux et l'embrassa. 

- Je t'aime, tu le sais ?

Elle lui sourit et regarda d’un air interrogatif la brosse qui était restée bien en place sur l'accoudoir. 

- Merci d'être allée la chercher, murmura-t-il à son oreille, avant de l'emporter vers le lit pour d'autres ébats, plus doux.

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Le soir de Noël était enfin là. Le pied du sapin était parsemé de paquets cadeaux, des grands, des petits. Il y en avait un, surtout, qui attira immédiatement son attention. Il était rond, et long et…



Heureuse Année

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A tous ceux dont le rouge orne (parfois) le corps ou fait battre le cœur, je souhaite une

bonne et heureuse nouvelle Année ! 

Puisse-t-elle vous apporter beaucoup de bonheur, d'émotions et de rires partagés.





Alchimie

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Il est un problème que nombre des adeptes de la fessée connaissent parfois et souvent : la frustration.
Je ne vous parle pas ici de celle qui nous dévore lorsque l'on ne s'occupe de nos fesses que de manière sporadique, mais de celle que l'on ressent souvent lorsque la fessée n'a pas été à la hauteur de notre envie. 

De tous mes partenaires, un seul réussissait à lire en moi suffisamment précisément pour m'offrir l'exacte punition que je recherchais.

Je ne suis pas masochiste et n'ai jamais recherché de douleur extrême, mais une fessée trop légère est toujours terriblement frustrante. Et lorsque le deuxième mouvement de la symphonie s'annonce, difficile de prendre son pied lorsque son esprit reste concentré sur ce qu'aurait pu être cette fessée, si elle avait été plus intense.

Alors comment faire pour guider mon partenaire ? Me faire tatouer la formule magique sur les fesses, avec preuve géométrique à l'appui ? Encore faudrait-il ne recruter que des scientifiques hautement diplômés (mais justement, ceux-là ne s'en sortent pas trop mal, même sans anti-sèche)...


Pour les autres, j'ai (peut-être) une solution cosmétologique, simple et agréable : une crème rose barbie baptisée à juste titre "Spank". 

Cette crème diffuse une chaleur qui intensifie chaque claque donnée (elle contient, pour ce faire, du gingembre et divers piments)

Pour les adeptes d'une "bonne fessée directement appliquée", elle peut être utilisée pour remplacer le warm-up. 

Elle permet surtout d'augmenter le niveau d'intensité de la fessée sans risque de les marquer.

Bien que ce ne soit pas l'usage pour lequel elle soit vendue, il semblerait que cette crème puisse être également utilisée sur les zones génitales, mais, pour ce qui me concerne, la fessée est amplement suffisante à l'obtention d'une excitation sexuelle intense. Nul besoin d'en rajouter...

A noter que cette crème est vendue avec une crème "après-fessée" qui produit un effet fraîcheur intense sur la zone appliquée. Je la trouve personnellement totalement inutile, puisque c'est précisément cette chaleur intense que j'adore, pendant comme après la fessée.  :-)


Il existe une autre crème spécialement conçue pour la fessée, la "Crazy Girl After Dark Red Cheeks Spank Me", qui revendique pour effets d'augmenter la sensibilité de nos fesses, mais aussi leur rougeur et leur volume.
Par ailleurs, cette crème serait gorgée de phéromones pour augmenter l'excitation sexuelle des deux partenaires.

J'avoue que ces arguments me laissent dubitative. Se présenter à son partenaire avec un cul de babouin ne risque-t-il pas de briser irrémédiablement le charme de l'instant ?


Vice et vice et versa

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Dans mon post précédent, je vous ai parlé de ces petites frustrations qu'il m'arrivait parfois de ressentir quand la fessée qui m'était offerte n'était pas à la mesure de celle que j'espérais. Au lieu de me morfondre sur ce blog, ne serait-il pas grand temps de prendre les choses en main ?



Une petite vidéo fort charmante pour introduire un pratique qui l'est tout autant : le chevillage.

Que les bricoleurs du dimanche n'abandonnent pas leur manche, je sais que cette pratique, bien qu'exclusivement réservée à la dextérité féminine, en fait fantasmer plus d'un. 
Petit cours de lexicologie : le chevillage est une pratique sexuelle durant laquelle une femme pénètre l’anus d’un homme à l’aide d’un gode ceinture. 

Il y a quelques jours justement, un ami me demandait si je disposais de ce type d'outil. Peu bricoleuse de nature, j'ai dû lui avouer que non, mais cette idée m'a amusée. Je n'ai pas vraiment envie d'essayer, parce que vice et versa, je préfère le vice, mais  cette idée me trotte dans la tête... Peut-être un jour, qui sait, le désir chevillé au corps, mon âme de Saint Bernard me poussera-t-elle à franchir l'infranchissable et répondre aux SOS* qui me seront envoyés ?  

* Strap On Sex (acronyme anglais de "pénétration avec un gode-ceinture") 
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